Le 17 mai 2019, un auteur et cinq autrices ont lu au café «Les Recyclables» de courts textes littéraires sur le thème des internements administratifs.

Un atelier d’écriture sur le thème des internements administratifs

Ces textes ont été écrits dans le cadre d’un projet de médiation de la CIE réalisé en partenariat avec l’Institut littéraire suisse. L’objectif était d’inciter la littérature contemporaine à se confronter aux internements administratifs, et ainsi d’augmenter la visibilité de cette thématique dans le domaine artistique. Au cours du semestre de printemps 2018, l’écrivain et professeur d’écriture littéraire Eugène Meiltz a dirigé un atelier d’écriture sur le thème des internements administratifs auquel ont participé cinq étudiantes. Les autrices se sont rapidement familiarisées avec la problématique en lisant des articles sur le travail de mémoire et divers témoignages tirés des travaux de recherche historique de la CIE. Pour retrouver l’esprit des années 1960, elles ont pris comme contre-exemple l’exposition nationale suisse de 1964, ce moment de l’histoire où une Suisse dans laquelle l’internement administratif était légal cherchait à se présenter sous son meilleur jour. Comment décrire dans une nouvelle cette société qui croit bon d’imposer des mesures de coercition? Quels destins individuels pourraient être à l’origine d’un internement? Que déclenche le devoir de mémoire jusque chez le petit-fils d’un ancien enfant placé? Les cinq autrices et l’auteur ont abordé toutes ces questions et d’autres du même ordre dans leurs fictions littéraires.

lecture publique et parution

L’atelier a donné naissance à vingt-deux nouvelles, annonces, discours, débats ou poèmes. Lors d’une lecture publique au café «Les Recyclables», situé rue de Carouge, les écrivains, tous francophones, ont soumis leurs textes à un public très réceptif.

Ces créations littéraires sont parues dans le volume II de la série de publications de la CIE (volume 2 B pour le français, volume 2 A pour la version allemande). Elles permettent aux lecteurs d’aborder la problématique des internements administratifs par un autre angle que celui de la recherche scientifique: celui de la littérature et de la fiction.